Qu’est ce que l’apnée du sommeil ?
Si la fatigue est toujours présente après avoir passé une nuit de sommeil, si des maux de têtes sont lancinants, si un état de somnolence est omniprésent au cours de la journée, si l’on se sent hyper sensible, si l’on n’arrive pas à se concentrer ou si la mémoire semble défaillir,... c’est que l’on n’a pas suffisamment dormi. L’une des raisons expliquant ces effets pourrait s’expliquer par l’apnée du sommeil ! Ce phénomène touche en effet 6 % des Français. Sans gravité ponctuelle, il est néanmoins nécessaire de traiter le problème s’il s’installe dans la durée, afin de réduire les conséquences négatives sur l’organisme.
Sommaire :
L’apnée du sommeil, qu’est ce que c’est ?
Les différentes formes d’apnée du sommeil.
Les personnes à risques.
Les conséquences de l’apnée du sommeil.
Quand faut-il consulter ?
Existe-t-il un traitement contre l’apnée du sommeil ?
L’apnée du sommeil, qu’est ce que c’est ?
Syndrome respiratoire, l’apnée du sommeil se caractérise par des pauses de la respiration qui surviennent pendant le sommeil. Elles sont provoquées par un dérèglement au niveau des muscles qui permettent le maintien de la langue et du voile du palais, entraînant une diminution de l’apport en oxygène dans le sang. Ce syndrome qui se traduit par des phases de micro-réveils durant la nuit, impacte la qualité du sommeil.
Comment l’apnée du sommeil se manifeste t-elle ?
Les pauses respiratoires durant l’apnée du sommeil peuvent durer entre 10 et 30 secondes et avoir lieu plusieurs fois pendant la nuit, à des fréquences plus ou moins variables. L’inquiétude quant à ce syndrome apparaît lorsque ces signaux se produisent à grande fréquence pendant une heure. Bien que les ronflements puissent faire partie des éléments pouvant mettre la puce à l’oreille, ils n’impliquent pas nécessairement de l’apnée du sommeil. En effet, ronfler n’est pas considéré comme un problème de santé, tant qu’il n’est pas associé à ces pauses du système respiratoire.
Pourquoi est-ce un problème ?
La conséquence immédiate des apnées du sommeil est le manque de sommeil. Des nuits ainsi troublées empêchent le corps et l’esprit de se reposer et de reprendre des forces. Les heures qui sont indispensables pour se régénérer manquent à l’appel, puisque le sujet a passé sa nuit à se“réveiller”, même si cela ne dure que quelques secondes à chaque fois. Les autres effets classiques jouent sur la vulnérabilité de l’organisme, qui se retrouve dès lors, sensible à toute attaque physique ou morale. S’il est facile de prévenir ces troubles, l’apnée du sommeil non soignée, peut entraîner des risques plus graves, comme des maladies cardiovasculaires.
Les différentes formes d’apnée du sommeil
Il existe deux formes d’apnée du sommeil.
Les apnées obstructives :
Il s’agit ici du trouble le plus fréquent, également dénommé “Syndrome d’apnées obstructives du sommeil” (SAOS). Entraînées par un blocage des voies respiratoires aériennes, les apnées obstructives se caractérisent par des crises répétées au cours de la nuit, d’une durée moyenne de 10 secondes environ. La cause de ces apnées est dite mécanique : les muscles liés à la respiration, ne sont plus assez toniques, empêchant l’air de correctement pénétrer dans les voies respiratoires.
Les apnées centrales:
Cette seconde forme d’apnée du sommeil est liée à un trouble du système nerveux central. Beaucoup plus rare et nécessitant une prise en charge neurologique, elle se manifeste par une omission du cerveau d'ordonner aux organes de respirer. Cela touche essentiellement des individus atteints d’une maladie plus grave, telle que l’insuffisance cardiaque, une méningite ou la maladie de Parkinson. L'usage de produits tels que les somnifères, l’alcool ou le tabac sont des facteurs de risques pouvant entraîner des apnées du sommeil central.
Les personnes à risques.
Profil des personnes sujets à l’apnée du sommeil :
Si certains profils de personnes sont plus à risque, augmentant considérablement avec l’âge, l’apnée du sommeil peut néanmoins toucher tout le monde, les enfants compris. L’âge est inévitablement l’une des premières causes de l’apnée, les muscles respiratoires étant moins toniques. Outre le facteur de l’âge, l’obésité peut aussi être une explication des réveils nocturnes. Le cou, entouré d’un excès de graisse ne dispose en effet, plus de place suffisante pour laisser les voies respiratoires faire correctement leur travail. Autres causes possibles, la prédisposition génétique, une malformation des voies respiratoires ou autres anomalies au niveau de la mâchoire, des ganglions ou des amygdales trop gros qui empêchent l’air de correctement circuler.
Les autres facteurs possibles.
Une mauvaise hygiène de vie peut aussi avoir des conséquences sur les voies respiratoires. On pense avant tout au tabac, les fumeurs s’exposant 2,5 fois plus à l’apnée du sommeil que les autres, le fait de fumer entraînant une inflammation au niveau des voies respiratoires. L’alcool aussi est contraire à une bonne hygiène de vie, avec pour conséquence, un relâchement des muscles liés à la respiration, entraînant des phases de crises plus longues et plus fréquentes.
De même, les anxiolytiques, les somnifères ou les médicaments qui ont vocation à relâcher les muscles, peuvent avoir pour effets secondaires de créer de l’apnée du sommeil. Un cercle vicieux puisque ces médicaments qui ont vocation à aider à mieux dormir, peuvent aboutir à l’effet inverse. L’automédication peut donc être un réel danger et l’avis du médecin traitant est toujours indispensable.
Enfin, les personnes sujets à des allergies, provoquant une obstruction nasale peuvent être sujets à de l’apnée du sommeil. De nombreux médicaments existent pour traiter la rhinite allergique. Combinés à une literie adaptée, cela pourrait améliorer la qualité des nuits. C’est par exemple la cas des oreillers hypoallergéniques ou des oreillers gonflants lavables en machine et traités anti-bactériens, anti-acariens et anti moisissure.
Les conséquences de l’apnée du sommeil.
L’apnée du sommeil peut entraîner des conséquences plus ou moins graves sur l’organisme. Manquer de sommeil rend le corps vulnérable. Les organes ne fonctionnent plus correctement augmentant les risques de prise de poids, de dépression ou d’accidents. La dépression peut être une résultante de l’apnée du sommeil. En effet, un état général de fatigue, rend facilement irritable, réduit les facultés de discernement, ôte la motivation, accroît le stress, engrangeant alors un cercle vicieux amené à empirer.
Manquer de sommeil expose aussi plus facilement à des risques d’accidents. Somnolence et conduite sont à bannir. Enfin, à chaque fois que le corps fait une pause respiratoire, le cerveau manque d’oxygène, on appelle cela l’hypoxie, qui peut conduire à plus long terme vers d’éventuelles maladies cardiovasculaires.
Mais pas de panique, car il est possible de traiter l’apnée du sommeil !
Quand faut-il consulter ?
Le diagnostic n’est pas facile à poser, surtout lorsque l’on vit seul, puisque le plus fréquemment, c’est le conjoint qui se rend compte des troubles apnéiques au cours de la nuit. Mais quelques signes peuvent mettre la puce à l’oreille :
Il convient d’être attentif
- Aux ronflements bruyants
- Aux réveils nocturnes avec sentiment d'étouffement
- Une fatigue au réveil
- A la somnolence fréquente au cours de la journée
- Aux maux de têtes au saut du lit
- A un sentiment de déprime ou une irritabilité accrue
- A un manque de concentration ou perte de mémoire
Il est important de prendre la mesure de ces troubles et de consulter s’ils persistent, afin de savoir si le médecin confirme ou pas le diagnostic de polysomnographie. Cela consiste à mesurer les différentes phases de sommeil pour détecter de possibles anomalies, troubles et apnées.
Existe-t-il un traitement contre l’apnée du sommeil ?
Après diagnostic de l’apnée du sommeil, plusieurs traitements sont possibles. La prise de médicament est prescrite lorsque la cause est identifiée . Autrement les traitements sont dits mécaniques : le PPC, traitement par ventilation à pression positive continue, qui consiste à dormir équipé d’un appareil permettant de faciliter l’apport de l’air en continu dans le nez ; ou une gouttière conçue sur mesure par le dentiste, pour permettre un bon maintien de la mâchoire et de la langue. Si les troubles persistent, s’aggravent ou sont liés à une possible malformation, alors il est possible de suivre un traitement chirurgical.
Des solutions préventives ou curatives dès les premiers symptômes existent :
- Perdre du poids
- Arrêter de fumer et de consommer de l’alcool
- Changer de position dans le lit. Dormir sur le côté plutôt que sur le dos
- Surélever la tête de lit afin d’incliner cou et torse pendant le sommeil
- Eviter les somnifères et autres médicaments relâchant les muscles
- Soigner ses allergies et adapter sa literie, en adoptant une bonne protection de literie, spécifiquement conçue pour améliorer l’hygiène du lit et agir comme une barrière hypoallergénique face aux acariens, aux bactéries etc..